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La terre est ma patrie et l'humanité, ma famille. Kalil Gibran

jeudi 19 juillet 2018




Une belle journée à Venise


Aujourd'hui, nous avons fait fort. C'est que nous quittons l'Italie demain et nous voulions maximiser notre court séjour à Venise. Nous avons commencé par visiter la Felice, le célèbre théâtre d'opéra de Venise. Le grand escalier de marbre rose illuminé par d'énormes lustres était assez prometteur quant au reste de la visite. Nous y sommes montés pour longer les couloirs qui mènent aux loges jusqu'à ce que nous en trouvions une qui était ouverte. Ce n'était pas n'importe laquelle... nous étions assis dans la loge royale qui avait été construite pour Napoléon Bonaparte. Nous avions une belle vue d'ensemble de là-haut. Ensuite nous avons continué de nous promener le long des couloirs donnant accès aux loges et nous sommes tombés sur un mur hommage remplis de photos des spectacles donnés par la grande soprano, Maria Calas. Personnellement, c'est ce qui m'a le plus interpellée. Je vous mets quelques photos de nos trouvailles.

À l'entrée ou le foyer si vous préférez!


Le plafond de la grande salle qui a tant impressionné Mathilde



La grande salle

Le mur hommage à Maria Callas

Le palais des Doges

Ensuite, en touristes motivés que nous étions, nous avons visité le palais des Doges. Il s'agit d'un édifice magnifique et très orné (nous sommes à Venise quand même).
 Ce palais abritait le centre du pouvoir politique à partie du XIVe siècle. Il a été détruit par un incendie en 1577 et a été rebâti par la suite. Dans ce palais,se réunissaient les membres du sénat. C'est également  à cet endroit que se prenaient les grandes décisions en ce qui concernait la gestion de Venise. De plus, c'est dans ce palais que s'administrait la justice. On y décidait du sort des condamnés qui croupissaient dans les prisons sous le palais. ''Croupir'' est le mot juste. Après avoir visité les cellules des prisonniers, on ressent comme un malaise. Cela devait être horrible d'être enfermé là. Pour ajouter à cette impression, il y a une salle où sont exposés les graffitis de ceux qui y étaient enfermés. Brrr... C'est franchement glauque.


Le fameux palais des doges


Le grand escalier

La grande cour intérieure


La salle du conseil

Les cellules


Salle des armes



Nous avons également visité la basilique San Marco. Cette église d'une grande beauté à l'intérieur est un peu trop ornée  à l'extérieur pour mon goût personnel. Marianne trouve que ça ressemble au palais d'Aladin. Elle n'a pas tort... Mais l'intérieur est vraiment très beau. Les plafonds dorés avec des peintures assez sobres étonnamment vu ce qu'annonçait l'extérieur. Par contre, certaines sections de l'église étaient payantes malgré ce que nous avions déjà payé à l'entrée, alors nous n'avons pas  tout visité. Je vous promets, qu'ils sont attendus ici les touristes... Point de photos non plus, elle sont interdites. Ah, et deux euros pour le kimono pour nous couvrir cuisses et bras. Avis aux indécentes... Sinon, la visite était intéressante. Enfin!

Nous avons terminé notre journée en ''vaporetto'' pour rentrer, car mes lutins avaient mal aux pieds. Personnellement, j'avais si chaud que j'avais l'impression que j'allais me liquéfier. Cela nous a donné la possibilité de profiter des plus belles vues du port. C'était une belle fin pour une magnifique journée!

Le grand canal

Vue depuis le  vaporetto
Voilà, c'est déjà le temps de rentrer. J'ai le cœur lourd, mais un jour,  je reviendrai certainement. Après-demain,je prendrai mon café sur la terrasse en me demandant si tout ça n'était qu'un rêve. Je vais récupérer ma Dèdèle et mon Arthur à leur camp de vacances. Mathilde et Shawn commencent un camp de hockey et Marianne improvisera. Quant à moi, je retourne au jardin. J'espère que mes affaires auront eu le temps de pousser et que mon gazon ne me niaisera pas. Nous nous retrouverons l'an prochain peut-être pour de nouvelles découvertes dans un ailleurs qui m'appellera peut-être. 

lundi 16 juillet 2018


Museo archeologico di Verona


         Aujourd'hui, le ciel a changé d'humeur vers les deux heures de l'après-midi, nous menaçant à coup de grisaille et de bourrasques de vent qui promettaient la pluie. Nous avons donc décidé de nous réfugier au musée archéologique de Vérone. Cela nous a permis d'explorer un autre quartier situé à cinq minutes de notre appartement. Il nous suffisait de traverser le ''ponte Pietra'' qui traverse l'Adige tout près du théâtre romain. Le musée en question est intégré d'une certaine façon au théâtre et expose, vous l'aurez peut-être deviné, des vestiges de l'époque romaine.

Photo prise du pont Pietra

Déjà depuis le pont, nous pouvions voir les ruines du vieux théâtre



Juché en haut de la montagne, le musée nous attendait avec ses artefacts  d'une autre époque. Tous ces objets courants de la vie des romains témoignent de leur vécu, de leurs coutumes et de l'avancement de cette civilisation. À chaque fois qu'une opportunité de visiter une telle exposition se présente,  je suis bouche bée de constater à quel point ils étaient évolués. Certaines choses m'ont intéressées, d'autres m'ont surprise ou interpellée. Je vous en mets quelques-unes en vrac.

Tuile de terracotta sur laquelle un petit enfant
 a marché avant qu'elle ne soit mise à cuire. 1er siècle après J-C
Cercueil d'un enfant trouvé lors de fouilles archéologiques à Vérone.
 Ils avaient des rites funéraires semblables aux nôtres alors et ils respectaient leurs mort.
Objets retrouvés dans la chambre funéraire d'un médecin.
 On y reconnait un genre de scalpel. Quand même, 1er siècle après J-C. Étonnant,non!!

Céramique de plancher faites de minuscules morceaux mis côte à
 côte pour en faire des motifs décoratifs. La patience que ça devait prendre...


Compas et matériel de géométrie

Le théâtre romain tel qu'il devait être à l'origine

Il y avait aussi de jolies statues, des objets pour faire la cuisine, des instruments pour mesurer et peser, des stèles funéraires, de la monnaie et bien plus. Je ne pouvais pas tout mettre pour ne pas vous étourdir chers lecteurs. La dernière partie du musée se poursuivait à l'extérieur. Elle donnait accès aux ruines de l'ancien théâtre, mais surtout à une splendide vue panoramique sur la ville de Vérone. C'est sur cette image que je termine mon reportage du jour. Que pensez-vous que les générations futures découvriront pour témoigner de notre civilisation et de notre façon de vivre à part nos déchets non dégradables? Je me le demande bien.

Vérone et le fameux pont Pietra avec ses cinq arches.











 

dimanche 15 juillet 2018

Casa di Giulietta in Verone


Qui n'a pas déjà été ému par la triste histoire des amours impossibles de Roméo Montaigu et Juliette Capulet dans la célèbre pièce de William Sheakespeare? Hors il se trouve que cet amour serait né ici même à Vérone. Le dramaturge anglais se serait inspiré d'un conte italien imaginé et écrit en 1590 dans un style tragique. On y raconte les amours de Roméo Montecci et Giullietta Capuleti. Ressemblant non? Aujourd'hui, Sheakespeare recevrait, plus rapidement qu'il n'en faut pour écrire le mot fin, une mise en demeure pour plagiat. 
Il a si bien fait revivre cette idylle à l'italienne en lui prêtant des accents à l'anglaise, qu'il a rendu cette histoire immortelle. Aujourd'hui encore, tous les amoureux du monde se reconnaissent et se sentent interpellés par Roméo et Juliette. Moi la première...  Et puis curieuse comme je le suis, il fallait que j'aille y voir de plus près.
Il existe ici à Vérone la ''Casa di Giulietta''. Il s'agit d'une maison du XIIe siècle bâtie par une famille de la noblesse italienne près de la place Erbe. Cette demeure est devenue un musée où l'on entretient le mythe des célèbres amants. Les amoureux du monde entier viennent la visiter et y laisser un vœux d'amour griffonné sur le mur. Il y en a des centaines écrits dans toutes les langues.

graffitis,vœux d'amour,..
Encore plus de mots d'amour ...

Légende ou histoire inspirée d'un fait vécu?? Nous ne le saurons jamais, mais chose certaine, plusieurs choisissent d'y croire encore et viennent se recueillir sur le fameux balcon de Juliette dans la ville du romantisme.

Le célèbre balcon

Cour intérieure


Statue de bronze de Nereo Constantini


Chambre de Juliette


Robe ayant servi pour le film Roméo et Juliette





Lac de Garde


Nos pérégrinations des derniers jours nous ont emmenés à Vérone où nous logeons pour quelques jours dans un joli appartement du quartier historique. Moins touristique que Rome et Florence, Vérone a pourtant un charme indéniable. Le fait que nous puissions  circuler dans les rues parmi les gens qui vaquent à leur quotidien sans se soucier de nous, loin des foules qui se bousculent et prennent d'assaut les attractions touristiques est un répit très apprécié. 
Hier, nous avons délaissé les visites culturelles pour aller faire '' farniente''. Recherchant un peu de répit de la chaleur incessante qui nous poursuit et nous colle à la peau depuis le début du voyage, c'est ainsi que nous avons échoué sur les plages du lac de Garde. Celui-ci nous attendait bien blotti entre ses montagnes avec son eau bleue turquoise, ses oiseaux marins et ses bancs de poissons. Pour une fois, il n'y avait pas trop de monde. La journée s'annonçait belle. Les amis étaient de bonne humeur et avaient hâte de se jeter à l'eau. Le plan initial était de visiter les petits villages en bordure du lac, mais les enfants s'amusaient tellement que nous avons décidé qu'il nous faudrait revenir. Nous avons plutôt loué un pédalo avec glissade pour agrémenter l'après-midi. Encore une fois mes photos ne rendent pas justice, mais elles donnent une petite idée.

Il y avait des bateaux ici et pas que des chaloupes


Farniente


C'est l'heure de dîner

Bord d'un lac ou bord de mer

Les amies en grande discussion

C'est pas drôle la vie

Le retour fut toute une aventure avec des trains en retard et un autobus pris sur la mauvaise plateforme qui nous a fait faire le tour de la ville. Bref, un trajet qui devait prendre 20 minutes, nous a pris deux heures, mais qu'importe, nous sommes en vacances. Le temps n'est pas si important... Et puis...  tous les chemins mènent à Vérone!





mercredi 11 juillet 2018


L'église Santa Maria Novella



Alors, aujourd'hui, je vous avertis. J'ai tout faux. Je croyais avoir réservé pour visiter Il Duomo, alors qu'en fait j'avais réservé pour visiter l'église Santa Maria Novella. J'avais confondu les deux. Bah! C'est presque la même affaire. Alors comme on ne peut pas venir en Italie et éviter les églises qui sont omniprésentes, j'en ai visité une. J'ai sorti des boules à mites mon petit ensemble porté en Espagne l'an dernier pour nos visites célestes et nous nous sommes mis en quête de cette fameuse église située sur une belle piazza dans un quartier que je connais un peu moins, loin des foules et de la folie d'Il Duomo. Finalement, mon erreur n'était peut-être pas si terrible après tout. Tant pis pour la grande basilique, je devrai revenir à Florence pour la visiter. Aujourd'hui, le hasard m'a conduite vers sa petite sœur. Nous nous sommes perdus en allant à sa rencontre. Ô, surprise! Perdue, moi!!! Mais oui, c'est comme ça que j'explore la vie. Je me perd et je me récupère. 
Ainsi, après bien des chemins de traverses, nous sommes arrivés devant l'église Santa Maria Novella.  Elle est bien modeste au premier abord, surtout après avoir visité le Vatican avec son étalage d'opulence tapageuse, mais elle ne manque pas de charme.

L'église Santa Maria Novella, la première partie date d'environ 1350.
 Par la suite, elle fut modifiée et ornée de marbre blanc grâce aux dons de riches donateurs entre 1458 et 1470.

 Lorsqu'on longe le cloître intérieur pour se rendre à l'église, nous pouvons admirer tout le long du chemin des pierres tombales ''in memoria'' de tous les grands disparus de la cité. Il y a plusieurs blasons qui semblent très vieux. J'en déduis que ces gens devaient être des nobles de grandes familles florentines.

Le cloître et ces plaques mortuaires



L'intérieur affiche des peintures murales aux couleurs un peu passées avec les siècles, mais qui enjolivent l'ensemble avec subtilité. Cette église, loin du luxe de certaines de ses consœurs, recèle des petits trésors au charme discret  pour qui sait regarder. Je vous en mets quelques-uns en vrac juste pour le plaisir.


Le chœur de l'église

Le triomphe de la doctrine par Andrea di Buonaiuto




Tombeau de Maria AnnaTestard Venturi de Stefano Ricci

On peut remarquer les pierres tombales sur le mur sous les peintures


Ensuite, nous avons visité le petit musée où étaient exposés des objets du culte, des vêtements d'église très anciens, des tapisseries et même un ossuaire. Ça ressemblait à un bout de fémur de quelqu'un. Saint?  Pas certaine étant donné le trafic d’ossements et de reliques qui avait cours au Moyen âge. Je vous laisse en tirer vos propre conclusions. 
C'est déjà tout pour aujourd'hui... J'espère que vous avez aimé mes chemins de traverses. 



Tapisserie ancienne



Bible ornée d'argent

mardi 10 juillet 2018

La galerie de l'académie


Aujourd'hui, Mathilde et moi sommes allées affronter la foule et la chaleur afin de nous frayer un chemin jusqu'à l'intérieur de la galerie de l'académie où nous avions rendez-vous avec '' Le David'' de Michel-Ange. Il nous attendait bien sûr, mais il y avait beaucoup plus. Vous pensez bien! Florence est toute en démesure lorsque l'on parle d'Art avec un grand A. 
Mais tout d'abord, le ''David'' de Michel-Ange... Commandé par l'Opéra del Duomo, il fut effectué entre 1501 et 1504. Les proportions parfaites du corps et le regard expressif, il se tient au centre de la pièce surplombée d'une coupole.  Le détail des mains et du visage le font presque paraître réel. Splendide!  C'est l'une des pièces les plus admirées au monde. 

Le ''David'', très impressionnant parce que très grand. 

Photo du visage empruntée d'un livre que j'ai acheté. Je  n'aurais jamais pu l'approcher
d'aussi près pour vous montrer le détail de l'oeuvre.


La main. Idem... J'ai du l'emprunter du livre.

Il y avait aussi de nombreuses œuvres très impressionnantes par leurs détails et leur mouvement exprimé dans la pierre on le plâtre. Des gisants d'une grande beauté parsemaient notre chemin. En voici quelques exemples...


L'enlèvement des Sabines, Jean de Boulogne 1582




Une gisante, l'artiste m'est inconnu


Ensuite, nous nous sommes dirigées vers la salle dorée. C'est moi qui l'ai nommée ainsi en raison des techniques d'ornementation à la feuille d'or utilisée dans les tableaux exposés dans cette salle. Il y avait une multitude de représentations bibliques plus dorées les unes que les autres. Avant 1400, ce qui correspond à la période gothique, les tableaux ressemblent presque à de l'art naïf. Les sujets sont peu musclés et les proportions du corps sont très peu respectées. Les tableaux représentent principalement des scènes bibliques.
 Ce ne sont là que mes observations bien sûr, mais c'était la première fois que j'avais la chance de comparer des œuvres de  plusieurs époques différentes et de vraiment constater l'évolution des courants artistiques au cours des XIIIe - XIVe - XVe et XVIe siècles. C'était intéressant à regarder.

Madone à l'enfant

Maître de la Madone Straus, Annonciation vers 1400
Autre Madone à l'enfant
Pour terminer, nous avons pu admirer des tableaux qui remontent au XVIe siècle et qui démontrent bien l'évolution des courants artistiques au cours des deux siècles précédents. Dans cette salle, nous sommes revenus à la Renaissance et à l'époque de Michel-Ange et du fameux David. Il y a toujours beaucoup de scènes bibliques, mais aussi des fresques de la mythologie grecque. Les dorures en arrière-plan sont remplacées par des paysages faisant souvent référence aux jardins d'Éden. Voyez la différence...

L'immaculée conception, Carlo Portelli



Au-delà de ces observations, vaguement techniques prodiguées par une professionnelle de l'ignorance en histoire de l'art, il faut surtout aller dans un endroit comme ça avec les yeux grand ouverts et accueillir avec son cœur d'enfants les œuvres magnifiques que nous ont léguées ces artistes passionnés des siècles passés.